Code de conduite

Association canadienne de Kyudo

(Kyudo Association of Canada)

射は礼に始まり、礼に終わる

Préambule

L'Association canadienne de Kyudo (ACK) est une organisation dont la principale raison d'être est de promouvoir, d'encourager, de guider et de favoriser le développement du Kyudo au Canada. Pour ce faire, nous facilitons la communication et les liens avec les organisations membres et les pratiquants de Kyudo dans le monde entier. Les idéaux et l'éthique énoncés dans le Kyudo Kyohon (All Nippon Kyudo Federation, édition révisée, 1971) établissent les principes de conduite des membres de l'Association canadienne de Kyudo (ACK). À ce titre, les personnes qui pratiquent dans les dojos de l'ACK contribuent à soutenir la croissance personnelle des membres dans la pratique du Kyudo. Chaque personne est responsable de sa propre pratique et de contribuer à la promotion d'un environnement qui est un espace sécuritaire où tous les membres peuvent pratiquer sans discrimination.

Un espace sûr désigne un environnement dans lequel une personne ou une catégorie de personnes peut avoir la certitude qu'elle ne sera pas exposée à la discrimination, à la critique, au harcèlement ou à tout autre préjudice émotionnel ou physique. Toutefois, nous reconnaissons que la rétroaction est importante, en particulier dans une communauté où les membres sont à différents niveaux de leur pratique et où la rétroaction est faite par des pairs. Nous prenons soin ici de différencier la "critique négative" ou le "blâme" de la "critique constructive": Le blâme sanctionne et a pour effet d’affliger une personne en mettant l’emphase sur l’objet même du blâme, en portant des jugements et en faisant des reproches. En revanche, la critique constructive cherche à aider les membres à s'améliorer. Elle est motivée par l'intention de servir les objectifs recherchés de l’initiateur, elle est descriptive et axée sur la recherche de solutions.

En tant qu'organisation dans une société multiculturelle comme le Canada, l’ACK reconnaît que des interprétations erronées, des malentendus et des discordes entre les membres peuvent survenir. La présente politique vise les situations  où une clarification ou une résolution est nécessaire pour maintenir l'harmonie du dojo et pour donner à toutes les parties l'occasion d'un examen juste et impartial afin de résoudre équitablement ces questions difficiles.

La pratique du Kyudo implique l'étude d'un art martial. En conséquence, les membres de l’ACK doivent accepter la nécessité de la présence de discipline, de pondération et de courtoisie. Le fait d'être autorisé à étudier le Kyudo avec l’ACK est un privilège et non un droit. L'adhésion à un dojo de l’ACK dirigé et/ou géré par un membre de l’ACK est volontaire ; par conséquent, en choisissant d’y adhérer, on accepte également les normes de comportement décrites dans le présent Code de conduite. Toute personne qui adhère à l’ACK en devient implicitement un représentant, de sorte que toute déclaration faite ou tout geste porté a un impact sur l’image de l’ACK et sur la pratique du Kyudo en général. Par conséquent, toute personne pratiquant dans un dojo affilié à l’ACK, dirigé et/ou géré par un membre de l’ACK, doit se conformer au présent Code de conduite. Les personnes qui pratiquent dans un dojo où aucun pratiquant n’est membre de l’ACK mais qui reçoivent de l’enseignement d’une personne membre de l’ACK doivent également se conformer à ce Code de conduite.

Cette politique n'a pas pour but d’établir une liste de comportements acceptables prescrits par l’ACK, car l’ACK est d’avis et croit fermement que tous ses membres comprennent le type de comportement qui est attendu des personnes qui pratiquent un art martial et qui étudient le Kyudo en tant que Budo. L’établissement d’une liste des comportements acceptables est, par la nature même de son objet, non exhaustive et en pratique, toujours incomplète. Le présent code de conduite vise plutôt à fournir des lignes directrices générales concernant la conduite appropriée dans les dojos dirigés ou gérés par les membres de l’ACK.

Code de conduite

Le succès de l’ACK repose sur la confiance. Par ce code de conduite, l’ACK cherche à maintenir un environnement sain où les membres peuvent pratiquer le Kyudo dans un milieu et un climat d'enseignement et d'apprentissage positifs, sûrs et exempts de tout type de discrimination et de harcèlement, d'abus, d'agression et de comportement criminel. L’ACK maintient une tolérance zéro à l’égard du harcèlement ou de l'abus de toute sorte ou sous toute forme. L’ACK interdit expressément toute discrimination fondée sur l'âge, la descendance, la citoyenneté, la couleur, la situation familiale, le sexe, l'identité ou l'expression sexuelle, les caractéristiques génétiques, la situation matrimoniale, le handicap physique ou mental, l'origine nationale ou ethnique, la race, les convictions politiques ou religieuses ou l'orientation sexuelle. Tout comportement contraire au Code criminel est interdit et peut nécessiter l'intervention des forces de l'ordre.

Les rôles de leadership au sein de l’ACK sont des postes de responsabilité et de service, et ne doivent jamais être considérés comme des postes de privilège. Les membres de l’ACK qui occupent des postes de direction, par exemple les instructeurs de dojo ou les personnes qui ont une autorité importante au sein de l'organisation pour établir les normes d'éthique et d'étiquette au sein de l’ACK, ont la responsabilité supplémentaire de démontrer, par leurs actions, l'importance d'un comportement approprié, en particulier en ce qui concerne les questions de sécurité. Les instructeurs et les personnes en position d'autorité doivent traiter chaque participant de manière équitable et juste, sans parti pris ni préjugé. La communication claire et directe du comportement attendu doit être modélisée par les dirigeants et démontrée par l'exemple.

Types interdits d'intimidation, de harcèlement, d'abus et de négligence (voir le glossaire pour une description plus détaillée)

L'intimidation, le harcèlement, l'abus et la négligence sont des comportements qui causent des dommages psychologiques ou physiques au membre ou qui créent un environnement toxique dans le dojo.

L'intimidation, le harcèlement, les abus et la négligence verbaux sont définis comme l'utilisation d'un langage, quelle qu'en soit la modalité, qui déprécie, se moque, rabaisse, humilie, intimide, insulte ou menace.
L’intimidation,  le harcèlement, les abus et la négligence psychologiques se définissent comme un comportement consistant à refuser toute attention ou tout soutien, à ignorer les besoins psychologiques ou à isoler socialement une personne de manière répétée ou pendant une période prolongée.
L’intimidation, le harcèlement, les abus et la négligence physiques sont définis comme le fait d'infliger, avec ou sans contact, des dommages physiques entraînant des blessures (temporaires ou permanentes) pour le membre.
Le harcèlement/abus sexuel est défini comme tout commentaire ou comportement de nature sexuelle qui est importun ou qui serait objectivement perçu comme importun par un observateur extérieur.

Remarque particulière concernant les mineurs (l'âge spécifique varie selon les provinces). Bien que la grande majorité de nos membres soient des adultes, les mineurs méritent une attention particulière en raison du risque de déséquilibre de pouvoir entre eux et les autres membres du dojo.

Procédures de traitement des infractions au présent Code de conduite

Toute infraction doit être traitée et corrigée immédiatement. Les membres sont tenus d'alerter l'instructeur s'ils pensent avoir été témoins d’intimidation, de harcèlement ou d'abus, ou s'ils pensent avoir été victimes d’intimidation ou placés dans une position de menace potentielle. Dans l'idéal, le conflit peut être résolu entre les personnes concernées, avec ou sans l'aide d'un tiers neutre, d'un sempai ou d'un instructeur principal. Dans les cas où l'instructeur principal est accusé de mauvaise conduite, la partie concernée peut déposer une plainte par écrit auprès de n'importe quel membre du conseil d'administration de l’ACK. Le conseil d'administration de l’ACK créera un comité ad hoc pour traiter la question et pourra faire appel à un conseiller juridique ou à une tierce partie neutre pour aider à l'arbitrage et à la résolution du problème. Pour garantir l'objectivité et la sécurité des parties concernées, si l'accusé est un instructeur principal ou un membre du conseil d'administration, aucune des deux parties ne peut être membre du comité ad hoc. Le comité notifiera rapidement les personnes impliquées des résultats de toute procédure, tout en tenant compte du respect de la vie privée des personnes concernées.

NB : Les dojos individuels peuvent établir leurs propres règles en fonction des besoins et des exigences de leur situation spécifique (par exemple, l'adhésion à des clubs de tir à l'arc provinciaux, la pratique dans le cadre d'un programme d'arts martiaux d'une autre institution). Ces règles locales du dojo ne doivent cependant pas contrevenir au présent code de conduite. Ce code de conduite peut être modifié au besoin lors d'une réunion officielle du conseil d'administration ou d'une assemblée générale annuelle. Une version mise à jour du Code de conduite sera disponible pour les membres de l’ACK aussitôt approuvée.

Date d'entrée en vigueur

Le présent Code de conduite entre en vigueur immédiatement.

Adopté par le comité du Code de conduite : 27 février 2023 ; révisions mineures le 5 mars 2023, révision le 4 mai 2023 par le comité du Code de conduite;

Approuvé par le Conseil d'administration : 5 mai 2023, sous réserve que le comité du Code de conduite continue à travailler à l'élaboration de procédures de réparation des violations du Code de conduite et à la production d'un résumé et d'une version affichable du Code de conduite. À l'avenir, un lien vers ce document sera placé sur le site Web officiel de l’ACK à kyudo.ca.

Ajouté aux statuts de l’ACK le 5 novembre 2023.

Références

Code d'éthique de South Carolina Kyudo Renmei http://www.sckyudo.com/ethics.htm

Constitution et statuts de l’ACK

Code de conduite du programme CCCJ

Ministère de l'éducation de la Colombie-Britannique ‘’Diversity in BC Schools : A Framework’’, disponible en ligne à l'adresse suivante : https://www2.gov.bc.ca/gov/content/education-training/k-12/administration/legislation-policy/public-schools/diversity-in-bc-schools

Code de conduite universel de la Colombie-Britannique

Lignes directrices en matière d'éthique du ZNKR https://www.kyudo.jp/pdf/info/guidelines_1.pdf

Définition de ‘’Safe ‘’ fournie par Oxford Languages, via Google https://www.iacet.org/news/iacet-blog/blog-articles/critique-but-dont-criticize/

Glossaire

L'intimidation, le harcèlement, l'abus et la négligence ne se limitent pas aux exemples suivants et peuvent inclure des comportements qui n'ont pas été énoncés, mais qui entraînent néanmoins un préjudice psychologique ou physique pour le membre, ou qui créent un environnement toxique dans le dojo.

L'intimidation, le harcèlement, l'abus et la négligence verbaux sont définis comme l'utilisation d'un langage qui déprécie, se moque, rabaisse, humilie, intimide, insulte ou menace. Cela inclut les critiques personnelles injustifiées, la honte du corps, les commentaires désobligeants liés à l'identité d'une personne, l'utilisation de rumeurs ou de fausses déclarations sur une personne dans le but de ternir sa réputation, l'évitement verbal, le refus de fournir une rétroaction verbale adéquate ou l'utilisation inappropriée d'informations confidentielles.

L’intimidation,  le harcèlement, l’abus et la négligence psychologiques sont définis comme des comportements qui refusent l'attention ou le soutien, ignorent les besoins psychologiques ou isolent socialement une personne de manière répétée ou pendant une période prolongée ; l'abandon ou la mise à l'écart d'un membre en guise de punition pour de mauvaises performances ; le refus arbitraire ou déraisonnable de donner de la rétroaction, d’offrir des possibilités de formation, de soutien ou d'attention pendant une période prolongée et/ou le fait de demander à d'autres de faire de même ; le fait de permettre à un membre de ne pas respecter les règles, règlements et normes du Kyudo/dojo ; le fait de soumettre les membres à un risque de maltraitance.

L’intimidation, le harcèlement, les abus et la négligence physiques sont définis comme l'infliction, avec ou sans contact, d'un préjudice physique entraînant une blessure physique (temporaire ou permanente) pour le membre. Cela inclut toutes les formes de comportement physiquement agressif tels que lancer des objets sur ou en présence d'autres personnes sans en frapper une autre, frapper ou donner des coups de poing sur des objets en présence d'autres personnes, donner un massage ou d'autres interventions prétendument thérapeutiques sans aucune formation ou expertise spécifique. Les comportements sans contact peuvent inclure l'isolement d'une personne dans un espace confiné, le fait de forcer une personne à adopter une position douloureuse sans but sportif, l'utilisation de l'exercice à des fins de punition, le fait de refuser ou de s’opposer à une hydratation, une alimentation ou des soins médicaux adéquats, le fait de refuser l'accès à des toilettes; la fourniture de drogues illégales ou de médicaments non prescrits à un membre ; encourager ou autoriser sciemment un membre à reprendre l'entraînement prématurément à la suite d'une maladie/blessure ou d'une commotion cérébrale, sans l'autorisation d'un professionnel de la santé ; encourager un membre à exercer une compétence pour laquelle il n'est pas suffisamment formé ; ne pas accorder à un membre un temps de récupération et/ou un traitement adéquat pour une blessure ; ignorer les règles gouvernementales concernant les maladies ; ignorer et/ou ne pas prendre en considération le handicap physique ou intellectuel d'une personne ; ne pas assurer la sécurité de l'équipement ou de l'environnement.

Le harcèlement/abus sexuel est défini comme tout commentaire ou comportement de nature sexuelle qui est importun ou qui serait objectivement perçu comme importun par un observateur extérieur, et qui comprend au sens large les plaisanteries, remarques ou gestes de nature sexuelle ou dégradante ; ou la distribution, l'affichage ou la promotion d'images ou d'autres matériels de nature sexuelle ou dégradante ; ou tout acte visant la sexualité, l'identité de genre ou l'expression d'un membre. Il peut également s'agir d'une traque ou d'un harcèlement en personne ou par des moyens électroniques lorsque la traque ou le harcèlement est de nature sexuelle.

Remarque particulière concernant les mineurs (l'âge spécifique varie d'une province à l'autre). Bien que la grande majorité de nos membres soient des adultes, les mineurs méritent une attention particulière en raison du risque de déséquilibre de pouvoir entre eux et les autres membres du dojo. Les comportements interdits sont les suivants : fournir de l'alcool à un membre mineur ; ne pas assurer une supervision adéquate d'un membre mineur pendant les déplacements, l'entraînement ou les compétitions ; les attouchements de nature sexuelle ou tenter d'établir une relation sexuelle dans le contexte d'un déséquilibre de pouvoir.